Electricien IRVE

Installateur borne de recharge Hautes-Alpes (05)

Le département des Hautes-Alpes fait partie de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, en limite frontière avec l’Italie. Département montagneux, il profite évidemment d’une nature préservée.

C’est pourquoi l’écomobilité est soutenue sur ce territoire qui tient à préserver son environnement si précieux. Le véhicule électrique s’accompagne bien souvent d’une borne de recharge privative. Comment s’équiper d’une borne de recharge dans les Hautes-Alpes ? A quel prix et par qui la faire installer ? Explications.

Cap vers l’écomobilité : quelles conséquences pour le département des Hautes-Alpes ?

C’est au niveau européen que les directives sont prises en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Tous les secteurs se trouvent impactés par de nouvelles mesures. Evidemment, celui du transport, le plus gros polluant, même devant l’industrie, est en première ligne, et se voit imposer un échéancier de directives particulièrement drastique. Celles-ci sont ensuite transposées à l’échelle nationale, où l’Etat tente d’allier l’ambition énergétique à un meilleur vivre ensemble à toutes les échelles (économique, sociale, sociétale, environnementale, etc.).

C’est notamment ce qu’il se passe avec la mise en place des Zones à faibles émissions. La Commission européenne impose que les seuils maximaux de pollution autorisés ne soient pas dépassés. L’Etat français a donc fait le choix de mettre en place ces ZFE au sein de chaque grande agglomération, là où se concentrent un fort trafic routier et une forte densité démographique. Ces zones sont délimitées selon les taux de pollution trop élevés. Une fois mises en place, il faudra pouvoir montrer patte blanche pour y entrer. Une vignette Crit’Air doit obligatoirement être apposée sur le pare brise du véhicule. Le numéro attribué renseigne sur le niveau de pollution engendré, et l’autorise ou non à circuler au sein de l’espace délimité. Ces mesures favorisent le déploiement du véhicule électrique, évidemment autorisé à circuler au sein de tous ces espaces.

Ajoutons également d’autres directives mises en place, à l’instar de l’arrêt obligatoire de la commercialisation de nouveaux véhicules thermiques à compter de 2035, ce qui induit dès lors un arrêt de l’étude, et bientôt de la production. Ajoutons que le pic pétrolier, qui était estimé aux alentours de 2035, a été avancé avant 2030. Cela signifie que l’extraction mondiale du pétrole atteint son sommet, pour n’avoir ensuite de cesse de décliner par l’épuisement progressif des réserves. Les alternatives au pétrole doivent donc rapidement s’étudier et être mises en œuvre.

Quels impacts pour les Hautes-Alpes ?

Les impacts pour les Hautes-Alpes sont les mêmes que pour tous les autres départements. Si le département ne concentre pas de ZFE, il est toutefois impacté par celles instaurées aux alentours, comme celles de Grenoble, Nice, et Aix-Marseille déjà en place, bientôt rejointes par celle d’Avignon d’ici au 1er janvier 2025. Parce que les mesures en faveur de la transition automobile s’imposent partout, tous les territoires doivent s’acclimater en développant leur réseau de transports en commun, mais aussi d’autres solutions multimodales pour limiter le recours au véhicule électrique (parking relais, vélos ou trottinettes électriques en libre service, aires et voies réservées de covoiturage, etc.), et développer également leur offre de bornes publiques de recharge pour répondre au besoin des électromobilistes.

Si le territoire des Hautes-Alpes doit développer son offre, nombreux sont les nouveaux écomobilistes à avoir franchi le pas de l’électromobilité, avec l’achat d’un véhicule électrique, et bien souvent de sa borne privative, pour allier écologie et confort.

La borne de recharge privative : l’équipement qui coche toutes les cases

Faut-il encore vanter les qualités de la borne de recharge privative ? Elle apporte déjà un confort irremplaçable, celui de profiter d’un moyen de charge à son domicile, donc sans contrainte en termes d’horaire de charge. Parce qu’elle est privative, elle est à totale disposition de l’électromobiliste. S’il s’agit d’une borne installée en copropriété, elle peut être partagée entre plusieurs usagers, avec une facturation partagée et un usage réglementé par la copropriété.

Au-delà du confort, la borne privative répond encore bien souvent à un besoin, sans que d’autres alternatives ne soient envisageables. En effet, le réseau public de bornes de recharge se déploie rapidement, mais il s’agit là d’un investissement considérable à l’initiative d’un acteur public ou privé, quand l’achat du véhicule électrique est une initiative individuelle. Les deux réseaux se développent donc, mais évidemment à deux vitesses incomparables. Le réseau public de bornes de recharge est donc encore aujourd’hui en difficulté pour répondre aux besoins de charge selon les territoires, certains étant encore dépourvus de bornes publiques, ou très peu équipés.

Malgré un maillage qui reste encore en dents de scie selon les départements, notons bien que la vocation du réseau public de recharge n’est pas, et ne sera jamais celle de satisfaire les besoins de charge de l’ensemble des véhicules électriques en circulation. Le réseau public est généralement déployé pour satisfaire les capacités de charge bien plus performantes des batteries de dernière génération, pour faciliter les déplacements de plus en plus loin du domicile. Quant au réseau semi-privé, développé par les entreprises et les commerces, sa vocation est davantage de promouvoir une démarche écoresponsable engagée, dans un but d’accroître l’attractivité de l’investisseur.

Enfin, notons que la borne de recharge privative apporte une plus-value certaine au logement en cas de revente. Tout cela sans compter le coût de la charge, qui est évidemment bien moins onéreux que via une borne publique, où le coût du kW est 3 à 4 fois plus cher.

A quel coût faire installer une borne de recharge dans les Hautes-Alpes ?

Le coût d’une borne de recharge privative doit s’étudier selon deux paramètres principaux : celui de la fourniture, et celui de l’installation :

  • l’achat de la borne de recharge pourra varier de 300 à 400 € pour les entrées de gamme, sans option et de petite puissance. Les bornes plus performantes et mieux équipées pourront grimper jusqu’à 1 500 à 2 000 €, voire parfois davantage si elles sont équipées d’un système d’identification RFID, notamment en copropriété ;
  • l’installation de la borne de recharge coûtera au moins 300 €, et pourra grimper jusqu’à 600 € selon la région, selon le type de borne à installer et ses options, selon l’état du système électrique, selon les contraintes techniques comme pour un parking souterrain par exemple, etc.

Pour dénicher une prestation au meilleur rapport qualité/prix, il sera judicieux de s’aider des services d’un comparateur en ligne. 100 % gratuit et sans aucune obligation d’engagement, il présente un panel d’offres de professionnels géolocalisés à courte distance du domicile à équiper, présentant la fourniture et l’installation de la borne de recharge.

A quelles aides financières la borne de recharge se rend-elle éligible ?

L’Etat est dans l’obligation de respecter les directives européennes, mais doit également tenir compte des capacités de la population à les mettre en œuvre. Il doit donc mettre en place des mesures permettant de limiter drastiquement les émissions de gaz à effet de serre, sans accentuer encore plus qu’elle ne l’est déjà la fracture sociale. C’est pourquoi il a mis en place ou soutient une série d’aides financières permettant de limiter le coût de revient pour la fourniture et l’installation d’une borne de recharge, bien conscient qu’il faille lever un maximum de freins au déploiement proactif du véhicule électrique. Aussi, les particuliers peuvent prétendre aux aides suivantes :

  • un crédit d’impôt: il peut prendre en charge jusqu’à 75 % de la fourniture et de la pose de l’infrastructure installée chez des particuliers (qu’ils soient propriétaires ou locataires dans le cadre du droit à la prise, en résidence principale ou secondaire, cumulables), plafonné toutefois à 300 € par logement équipé ; montant qui peut être doublé dans le cas d’un couple soumis à une imposition commune et disposant de deux véhicules électriques ;
  • la prime énergie : elle finance les travaux d’économie d’énergie sans conditions de revenus, dont l’infrastructure de recharge fait partie également ;
  • une TVA à 5,5 %: les particuliers qui font installer une borne de recharge à domicile peuvent bénéficier d’une TVA réduite sur la facturation de travaux de pose, d’installation et d’entretien du système de charge ;
  • la prime Advenir: les structures de recharge à usage individuel dans un habitat collectif sont éligibles à cette aide financière de l’Etat qui correspond à 50 % des dépenses induites par la fourniture et l’installation du matériel, avec un plafond fixé à 960 € HT. Les structures à usage partagé y sont également éligibles, avec un plafond fixé à 1 660 € HT.

L’installateur de borne de recharge : qui est-il ? Pourquoi lui faire appel ?

Le professionnel sollicité pour l’installation d’une borne de recharge doit obligatoirement être titulaire d’une certification IRVE : Infrastructure de recharge pour véhicule électrique. Cette certification est obtenue suite à une démarche volontariste initiée par le professionnel électricien, pour être habilité à intervenir sur ce type d’équipement, qu’il s’agisse de l’installation, de la maintenance, de l’entretien ou de la réparation. La formation théorique et pratique est dispensée par un organisme, lui-même diligenté par l’un des deux organismes certificateurs nationaux en la matière : l’Afnor ou Qualifelec.

Son intervention est donc obligatoire sur l’installation des bornes de recharge, sauf celles d’une puissance inférieure ou égale à 3,7 kW, ce qui correspond à la puissance d’un gros électroménager standard. C’est évidemment l’Etat qui a rendu cette certification obligatoire. Il ne pourrait subventionner le développement d’un réseau de recharge privé sans en contrôler le niveau d’expertise à l’installation. En d’autres termes, il ne pourrait donc cautionner et financer un réseau possiblement non conforme aux normes électriques en vigueur. Ajoutons qu’en cas de sinistre subi ou causé par la borne de recharge, les assureurs habitation exigeront également la présentation d’un justificatif d’intervention d’un installateur IRVE pour envisager une indemnisation. Dans le cas contraire, ils seront en droit de refuser catégoriquement toute indemnisation, sous la coupe du non-respect des obligations légales du propriétaire.