Le véhicule électrique gagne du terrain, et satisfait chaque jour de nouveaux automobilistes en quête de moyens de déplacements écoresponsables.
Avec lui, la borne de recharge trouve sa place au sein des foyers français, pour allier écologie et confort d’usage au quotidien. Voici comment, par qui, et à quel coût s’équiper d’une borne de recharge sur le Territoire du Lion.
Le Territoire de Belfort : un département petit mais reconnu
Le Territoire de Belfort existe officiellement sous ce nom depuis 100 ans, créé en 1922 exactement. Anciennement nommé Bas-Rhin, il est connu pour son indépendance gagnée lors de la guerre franco-prussienne de 1870, où son fameux Lion sera sculpté comme mémorial en hommage aux combattants qui ont défendu le territoire. Le département se situe à la jonction entre le plateau de la Haute-Saône et la plaine d’Alsace. Il est limitrophe avec la Suisse sur 25 km, et proche de la frontière Allemande également. Il est traversé par l’A36, qui rejoint l’A6 qui arrive de Paris à Lyon. Autant dire qu’il connaît du passage depuis les pays frontaliers d’Europe. Il se situe entre les monts des Vosges au Sud et ceux du Jura au Nord. C’est donc un territoire préservé, encore dans son jus, plutôt vallonné, qui tend à préserver sa qualité de vie et son environnement.
L’écomobilité sur le Territoire de Belfort
Le département comptabilise à peine 150 000 habitants. La ville de Belfort, son chef-lieu, compte environ 50 000 habitants, et un peu plus de 100 000 pour l’agglomération du Grand Belfort. Cette densité ne suffit pas à atteindre le plafond des 150 000 habitants à compter duquel une agglomération se trouve dans l’obligation de mettre en place une Zone à faibles émissions.
Une ZFE est un espace géographique délimité, non pas par des frontières communales, mais par le taux de pollution qui y est bien trop élevé, souvent lié au cumul d’une densité démographique importante et d’un trafic routier conséquent. Au sein de cet espace, des restrictions de circulation sont imposées dans l’objectif de faire baisser les taux de pollution sous le seuil maximal admis par la Commission Européenne. Aussi, progressivement, de nouvelles mesures viennent renforcer les premières, jusqu’à bannir totalement de la circulation les véhicules les plus polluants. Pour les identifier, une classification Crit’Air a été mise en place, et une vignette chiffrée doit être apposée sur le pare-brise de chaque véhicule souhaitant entrer au sein de la ZFE.
Si le Territoire de Belfort n’est donc pas directement concerné, les agglomérations de Mulhouse et de Dijon, à toute proximité, devront avoir instauré leur ZFE avant le 1er janvier 2025. Le département est donc nécessairement impacté, même indirectement. Les électromobilistes circulent d’un territoire à l’autre. Rappelons que le territoire est traversé par une autoroute qui relie l’axe Paris-Lyon, et se trouve en limite frontalière avec la Suisse et non loin de l’Allemagne. Il est donc très passant, et se doit de pouvoir répondre aux besoins de charge des véhicules électriques face à l’expansion fulgurante du marché. Il doit participer au maillage national de stations de charge publiques. Pour autant, les électromobilistes sont de plus en plus nombreux à s’équiper de leur propre système de charge.
Les avantages de la borne de recharge privative
Le réseau public de bornes de recharge se déploie partout pour satisfaire aux ambitions portées par l’Etat. Pour autant, celui-ci n’a pas vocation à satisfaire les besoins individuels de chaque véhicule électrique, et ce qu’il se déploie rapidement ou non. Le réseau public déployé par les collectivités vise à proposer une solution de charge à distance constante pour tisser le maillage national. Ces bornes sont généralement à charge lente ou semi-rapide. D’autres à charge rapide et ultra-rapide sont disposées le long des axes routiers. Elles visent à satisfaire la capacité d’autonomie grandissante des batteries de dernière génération des véhicules électriques. L’idée est de faire du véhicule électrique un moyen de déplacement aux propriétés similaires à celles du thermique, et non un simple véhicule pour de petits trajets quotidiens. Notons enfin que les bornes du réseau semi-privé, déployées par les entreprises et les commerces, visent l’attractivité et incitent à la consommation. Elles peuvent être payantes, ou bien gratuites, moyennant alors consommation au sein de l’enseigne. L’esprit n’est donc pas désintéressé.
L’intérêt de la borne de recharge privative prend donc tout son sens. Elle est en réalité la seule réponse au besoin quotidien du véhicule électrique. Bien plus sécurisée que la prise domestique, et bien plus performante que la prise renforcée, elle satisfait aujourd’hui plus de 90 % des nouveaux électromobilistes. Elle allie le confort à l’écologie. Elle apporte également une plus-value certaine au logement en cas de revente. Elle est souvent choisie en fonction du véhicule électrique acheté, ce qui permet de profiter d’un équipement parfaitement adapté aux besoins du véhicule, mais aussi à ses besoins quotidiens, avec une performance adaptée à l’utilisation.
Quel est le coût d’une borne de recharge sur le Territoire de Belfort ?
On peut estimer entre 300 et 1 500 € le tarif de fourniture d’une borne de recharge, et entre 300 et 600 € l’intervention d’un électricien certifié IRVE. Mais ces estimatifs basés sur une moyenne globale nationale ne veulent pas dire grand-chose. En réalité, la prestation dépendra de divers facteurs en lien avec l’équipement et le lieu d’implantation (type de borne, puissance et performance, vétusté du tableau électrique, câblage à prévoir, options de commande à distance, appairage avec d’autres appareils connectés, marque de la borne, lieu d’intervention, etc.).
Intéressons-nous également au prix de la charge, qui défie toute concurrence. A titre comparatif, une charge permettant une autonomie de 300 km coûtera environ 10 €, contre 40 € pour un plein de SP95 pour réaliser cette même distance. Le coût de la charge revient donc en moyenne 4 fois moins cher qu’un plein d’essence. Avec les augmentations récentes du prix du kWh, on peut réviser ce ratio en estimant le coût de la charge 3 fois moins cher que le carburant.
A quelles subventions la borne de recharge privative est-elle éligible ?
La transition automobile, qui s’inscrit dans l’ambition de transition énergétique, est portée haut et fort par le gouvernement, qui en fait un vrai cheval de bataille pour satisfaire aux exigences de la Commission européenne en matière de lutte contre le réchauffement climatique et les émissions de gaz à effet de serre. Toutefois, l’Etat doit également tenir compte de la réalité financière des Français, et ne peut ignorer la fracture sociale qui se créée entre le prix d’achat d’un véhicule électrique et de sa borne de recharge, et la précarité qui sévit auprès de nombreux foyers français, dans un contexte inflationniste difficile à surmonter. C’est pourquoi il a mis en place des aides incitatives pour l’acquisition d’une borne de recharge pour véhicule électrique, dont les particuliers peuvent se rendre éligibles selon leur situation financière, entre autres :
- un crédit d’impôt: il peut prendre en charge jusqu’à 75 % de la fourniture et de la pose de l’infrastructure installée chez des particuliers (qu’ils soient propriétaires ou locataires dans le cadre du droit à la prise, en résidence principale ou secondaire, cumulables), plafonné toutefois à 300 € par logement équipé ; montant qui peut être doublé dans le cas d’un couple soumis à une imposition commune et disposant de deux véhicules électriques ;
- une prime énergie : elle permet de financer tout travaux d’économie d’énergie sans conditions de revenus ;
- la TVA à 5,5 %: les particuliers qui font installer une borne de recharge à domicile peuvent bénéficier d’une TVA réduite sur la facturation de travaux de pose, d’installation et d’entretien du système de charge ;
- la prime Advenir: les structures de recharge à usage individuel dans un habitat collectif sont éligibles à cette aide financière de l’Etat qui correspond à 50 % des dépenses induites par la fourniture et l’installation du matériel, avec un plafond fixé à 960 € HT. Les structures à usage partagé y sont également éligibles, avec un plafond fixé à 1 660 € HT.
Pourquoi et comment faire appel à un installateur IRVE sur le Territoire de Belfort ?
L’intervention d’un installateur certifié IRVE est une obligation légale qui s’impose aux particuliers, dès lors qu’ils décident d’investir dans une borne de recharge de plus de 3,7 kW. En-dessous, on estime que la puissance soutirée par la borne n’est pas plus importante qu’un autre gros électroménager. En revanche, au-dessus, la consommation est élevée et nécessite l’adaptation du contrat d’électricité et du compteur également pour lui réserver un interrupteur différentiel.
Mais alors qui est-il ? Et bien d’abord, le sigle IRVE signifie Infrastructure de Recharge pour Véhicule Electrique. L’installateur certifié est un électricien qui, de sa propre initiative, a suivi une formation certifiante, discernée par des organismes diligentés par l’Afnor ou Qualifelec, les deux organismes certificateurs nationaux en la matière. Constituée d’une partie théorique et d’une autre pratique, la certification reconnaît à l’électricien une expertise dans l’installation des bornes de recharge, dans l’analyse et la compréhension du système et du fonctionnement, dans la détection d’anomalies pour envisager la réparation, dans l’entretien et la maintenance de l’appareil, et enfin dans le conseil clientèle pour un usage optimal de l’équipement. La certification est acquise pour 4 ans, et un contrôle annuel confirmera les capacités du professionnel à l’honorer.
Ajoutons deux éléments. Seule son intervention permettra de prétendre aux aides incitatives précitées. Il faudra donc fournir une attestation d’intervention d’un installateur certifié IRVE pour pouvoir en faire la demande. Egalement, il garantit le maintien des conditions d’indemnisation de l’assurance habitation. Sans son intervention, donc sans pouvoir justifier d’une installation dans les règles en vigueur, la borne de recharge qui aura subi ou fait subir un dommage ne fera profiter d’aucune indemnisation de la part de l’assureur, qui pourra légitimement considérer que le particulier n’a pas respecté ses obligations légales.