La capitale des Flandres, reconnue centre culturel et ville universitaire animée, compte plus de 230 000 habitants, et plus d’un million de Métropolitains lillois, qui en font la quatrième agglomération de France derrière Paris, Lyon et Marseille.
C’est dire tout l’enjeu d’y développer le véhicule électrique et le réseau public des bornes de recharge pour une ville où il fait meilleur vivre. Avis aux Lillois : voici pourquoi et comment s’équiper à domicile.
La démarche écoresponsable Lilloise
Atmo Hauts-de-France, association régionale de surveillance de la qualité de l’air agréée par le Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, assure le suivi des polluants atmosphériques réglementés au sein de la région des Hauts-de-France. Dès lors que les seuils admissibles sont dépassés, des procédures d’information et de recommandation, voire d’alerte et de restrictions imposées aux transports, sont mises en place par la Préfecture. De son côté, la Métropole de Lille rend gratuit l’accès aux transports en commun lors des pics de pollution pour inciter aux transports alternatifs écoresponsables.
La ZFE de la MEL
Retranscrivons ces acronymes en toutes lettres : la Zone à Faibles Emissions de la Métropole Européenne Lilloise. Elle devait être instaurée en 2021, puis 2022, mais a été reportée pour une mise en place d’ici à 2025 pour intégrer les nouvelles contraintes de la loi Climat et Résilience de 2021. Inscrite aux côtés d’autres mesures visant à préserver l’environnement, telles que le plan Santé Environnementale (PSE), le plan Climat Air Energie Territorial (PCAET), le Plan de Déplacements Urbains (PDU) ou bien encore le Schéma Directeur des Infrastructures de Transports (SDIT), la ZFE lilloise visera à interdire la circulation de manière pérenne, et non uniquement durant les pics de pollution, aux véhicules classés Crit’Air 4, 5 ou hors classement Crit’Air, autrement dits aux véhicules les plus polluants.
ZFE, Crit’Air, de quoi parle-t-on ?
Une Zone à Faibles Emissions est un espace géographique délimité par des seuils de pollution de l’air et de pollution sonore largement dépassés, où des restrictions d’accès aux véhicules les plus polluants sont instaurées pour retrouver une meilleure qualité de l’air et ainsi répondre aux enjeux de santé publique et de préservation de l’environnement. La Commission européenne impose que des mesures drastiques soient mises en œuvre en faveur de la cause environnementale. L’Etat a donc mis en place les ZFE, suivies d’une classification Crit’Air, telle une note attribuée à chaque véhicule de 0 à 5, l’autorisant ou non à y accéder, le Crit’Air 0 étant attribué aux seuls véhicules électriques. Ces mesures s’accompagnent de subventions pour les propriétaires de véhicules bientôt bannis du réseau routier, visant à lutter contre la fracture sociale que ces restrictions peuvent provoquer.
Le subventionnement de l’Etat vers la transition automobile
Parce que la transition environnementale passe par la transition énergétique, et que celle-ci passe par la transition automobile, se pose la question de la capacité des ménages à changer de véhicule, et employons les mots justes, nous parlons bien de capacité financière, face à un marché de l’écomobilité encore difficile d’accès aux classes modestes et précaires.
La bête noire : le diesel ! Soyons clairs, même les modèles récents qui présentent de larges améliorations dans l’émission de gaz restent trop polluants pour l’ambition écologique portée. Problème : plus de la moitié des véhicules en circulation sur le réseau routier français sont des moteurs diesel, donc la moitié de la flotte automobile devrait être renouvelée d’ici à 2025. Difficilement envisageable n’est-ce pas ! Ce qui est indéniable, c’est qu’une véritable révolution automobile s’installe, et qu’il est primordial de ne pas « laisser sur le carreau » des budgets modestes, sans proposer de solutions alternatives ou d’aides au financement du véhicule propre. Listons ces dernières :
- Prime à la conversionpour l’acquisition d’un véhicule peu polluant neuf ou d’occasion en échange de la mise en rebut d’un véhicule de Crit’Air 3 ou plus (jusqu’à 5000 €) ;
- Prime au rétrofit électrique pour transformer un moteur thermique en moteur électrique (jusqu’à 5000 €) ;
- Bonus écologiquepour l’acquisition d’un véhicule peu polluant (jusqu’à 6000 €) ;
- Surprime ZFE aux habitants et/ou travailleurs d’une ZFE pour l’acquisition d’un véhicule peu polluant (jusqu’à 1000 €) ;
- Micro-crédit garanti par l’Etat à hauteur de 50 %sur 5 ans sur conditions de ressources pour l’achat d’un véhicule peu polluant (jusqu’à 5000 €).
Faire installer une borne de recharge
Le réseau public de bornes de recharge en accès libre reste disparate, et ne satisfait pas le nouvel acquéreur désireux d’y trouver du confort, sans rechercher une borne à proximité de son domicile, disponible, et affiliée à l’abonnement souscrit. Aussi, la borne de recharge à domicile a déjà séduit 90 % des propriétaires de véhicules électriques. Voici comment la faire installer.
Faire intervenir un installateur qualifié IRVE
Seul un électricien qualifié IRVE est habilité à intervenir sur l’installation d’une borne de recharge. La qualification IRVE (Infrastructure de Recharge pour Véhicule Electrique) est attribuée par un organisme national certificateur aux électriciens ayant suivi une formation certifiante, à la fois théorique et pratique, à l’installation des systèmes de recharge. Leur niveau d’expertise leur apporte des compétences spécifiques, tant dans l’installation sécuritaire qu’à l’utilisation conforme de l’appareil, ainsi que dans la détection d’anomalies.
Pourquoi est-il obligatoire de faire intervenir un installateur IRVE ?
Faire intervenir un installateur IRVE est avant tout une obligation légale, l’Etat souhaitant s’assurer d’une parfaite conformité des systèmes privés aux normes en vigueur. De fait, les subventions mises en place sont conditionnées à la présentation d’une attestation d’intervention délivrée par le professionnel qualifié. Voici les aides auxquelles l’acquéreur d’un véhicule électrique peut prétendre pour faire recharger son véhicule à domicile :
- Crédit d’impôt: Il peut prendre en charge jusqu’à 75 % de la fourniture et de la pose de l’infrastructure installée chez des particuliers (qu’ils soient propriétaires ou locataires dans le cadre du droit à la prise, en résidence principale ou secondaire, cumulables), plafonné toutefois à 300 € par logement équipé ; montant qui peut être doublé dans le cas d’un couple soumis à une imposition commune et disposant de deux véhicules électriques ;
- Prime énergie : Elle permet de financer tout travaux d’économie d’énergie sans conditions de revenus ;
- TVA à 5,5 %: Les particuliers qui font installer une borne de recharge à domicile peuvent bénéficier d’une TVA réduite sur la facturation de travaux de pose, d’installation et d’entretien du système de charge. Les professionnels ne sont pas concernés par cet avantage ;
- Prime Advenir: Les structures de recharge à usage individuel dans un habitat collectif sont éligibles à cette aide financière de l’Etat qui correspond à 50 % des dépenses induites par la fourniture et l’installation du matériel, avec un plafond fixé à 960 € HT. Les structures à usage partagé y sont également éligibles, avec un plafond fixé à 1660 € HT.
Trouver un installateur IRVE à Lille, comment choisir ?
Ils sont nombreux sur le marché à avoir flairé le carnet de commandes assuré pour les années à venir en passant leur certification IRVE. Aussi, les offres ne manquent pas, ce qui permet de faire un choix éclairé sur les devis. En général, on estime le coût de l’intervention d’un professionnel qualifié à hauteur de 300 à 600 €, montant qui peut être revu à la hausse selon les contraintes techniques rencontrées à l’installation (faisabilité, intérieure ou extérieure, individuelle ou à usage partagé, vétusté du compteur électrique, puissance du système de charge, etc.).
La borne en elle-même coûtera entre 300 et 1500 € pour une wallbox allant de 3,7 à 22 kW. Là aussi, le coût pourra varier selon la marque et le modèle choisi, et surtout les options, notamment de contrôle à distance par l’appairage d’autres objets connectés.
Le comparateur en ligne
Le jargon technique de l’électricien ne parle pas à tout le monde, n’est-ce pas ! Aussi, il est parfois difficile de comprendre un devis et de l’analyser. Le comparateur en ligne est un outil internet qui vous permettra d’obtenir des devis correspondant à vos critères de recherche, et établis au plus près des conditions techniques de votre installation. C’est un outil accessible à tous, proposant un service sur mesure, entièrement gratuit, rapide et sans aucune obligation finale de souscription.
Il présente l’avantage de dénicher les offres d’une multitude d’installateurs, qui peuvent parfois être des électriciens indépendants, mais aussi des sociétés d’installation spécialisées. Pour des installations en copropriété, les opérateurs de recharge ou bien directement le gestionnaire du réseau de distribution de l’électricité peuvent intervenir pour un tarif préférentiel.