Le département des Pyrénées-Orientales peut se targuer de paysages naturels diversifiés tous aussi charmants et enivrants les uns que les autres, partagés entre montagnes, plaines et mer Méditerranée.
Chaque année en période estivale, à la faveur du tourisme de masse, la population des Pyrénées-Orientales est multipliée par trois, dépassant ainsi le million d’habitants. C’est pourquoi le département se doit de suivre l’expansion fulgurante du véhicule électrique, notamment en développant son réseau public de bornes de recharge. Au-delà du réseau public, les Catalans s’équipent de leur propre station de charge. Voici comment faire installer une borne de recharge à domicile dans les Pyrénées-Orientales.
Les Pyrénées-Orientales : un département touristique riche de son patrimoine et de son territoire
Une nature préservée dans un décor naturel incomparable, voici le cadre que propose le département des Pyrénées-Orientales. Le département est l’une des zones touristiques les plus visitées en période estivale, comme hivernale d’ailleurs, situé entre mer et montagne. Aussi, le tourisme durable est un enjeu for de rééquilibrage territorial. Pour y parvenir, les initiatives ne manquent pas. Le département regroupe par exemple 800 km de pistes cyclables sur 7 voies vertes totalement dédiées aux piétons et véhicules non motorisés. Ici comme ailleurs, le maillage des réseaux de bornes de recharge pour véhicules électriques continue de se tisser.
Une région occitane qui subventionne l’acquisition d’un véhicule électrique
L’objectif fixé par l’Etat est clair : déployer rapidement un réseau public d’IRVE suffisant en rapport au déploiement fulgurant du véhicule électrique. D’ici à 2030, on estime à 8,5 millions le nombre de véhicules électriques et hybrides rechargeables en circulation sur l’ensemble du territoire, ce qui nécessitera l’implantation de 350 000 chargeurs publics, avec un taux de croissance annuel avoisinant les 28 %. A fin 2022, le département des Pyrénées-Orientales ne comptaient que 12 bornes de recharge publiques (donc hors bornes semi-privées, type commerces, etc.). Notons que la région, consciente de son rôle à jouer dans l’accélération de la transition énergétique dans le secteur des transports, a mis en place, de manière expérimentale pour l’instant, un éco-chèque mobilité d’un montant maximal de 2 000 € ou 30 % du coût d’acquisition d’un véhicule électrique. Pour le percevoir, le véhicule électrique doit être d’occasion (plus d’un an), et doit avoir été acheté à compter du 1er janvier 2023 auprès d’un professionnel de la vente d’automobiles exerçant son activité professionnelle sur le territoire régional.
Zone à Faibles Emissions : un chef-lieu Perpignanais bientôt concerné
L’agglomération de Perpignan, Perpignan Méditerranée Métropole, compte plus de 280 000 habitants, ce qui la soumet à l’obligation de mettre en place une Zone à Faibles Emissions (ZFE) au 1er janvier 2025. Toulouse et Montpellier, à proximité du département des Pyrénées-Orientales, ont déjà dû mettre en place leur ZFE depuis 2021. Précisons d’abord ce qu’est une ZFE.
Il s’agit d’une zone géographique délimitée par des taux trop élevés de pollution de l’air et de pollution sonore, à l’intérieur desquelles les véhicules trop polluants y sont interdits selon certaines conditions ou échéances. Pour ce faire, chaque véhicule souhaitant y entrer doit montrer patte blanche par une vignette Crit’Air apposée sur son pare brise, l’autorisant ou non à circuler sur le territoire en question. La classification Crit’Air adresse une note à chaque véhicule, allant de 0 à 5, 0 étant réservé aux véhicules électriques, et 5 aux véhicules les plus polluants.
D’ici à 2025, ce ne seront pas moins de 43 Zones à Faibles Emissions qui seront mises en place sur l’ensemble du territoire français. Que les espaces soient directement concernés ou non, ils seront nécessairement impactés lors des déplacements des automobilistes. C’est pourquoi les ZFE ont et vont avoir un fort impact sur le trafic routier, notamment dans le choix du futur véhicule lors du renouvellement. Pour pouvoir circuler sans restriction, il sera alors judicieux d’orienter son choix vers un véhicule électrique, qui se voit appliquer le Crit’Air 0.
Un œil sur la lutte contre la pollution des transports chez nos voisins espagnols
Situé au sud de la région Occitanie, le département des Pyrénées-Orientales est frontalier avec l’Espagne. Il ne sera donc pas rare que les Pyrénéens-Orientaux traversent la frontière pour travailler, investir, visiter, ou profiter de loisirs chez nos voisins européens. Intéressons-nous donc aux restrictions que l’Espagne met en place pour limiter, elle aussi, les émissions de polluants. A la quatrième place des plus gros pollueurs d’Europe, l’Espagne a décidé d’agir. Sur l’ensemble de son territoire, près de 80 % de la pollution atmosphérique sont liés au trafic routier. Certaines villes espagnoles parmi les plus touchées ont décidé d’agir, à l’instar de la rendue célèbre ville de Pontevedra, au nord-ouest de l’Espagne, désormais piétonnière à 90 %.
Barcelone évidemment, dans cette lignée, s’est fixé l’objectif de devenir une ville piétonne en repensant totalement sa mobilité par un modèle en Superblocs. Le principe est simple : le trafic routier d’une majorité de quartiers sera exclusivement réservé aux riverains, et l’espace sera priorisé aux piétons et aux cyclistes, avec une vitesse limitée à 10 km/h. Ajoutons que Barcelone a lancé son plan mobilité urbaine qui vise à réduire le nombre de véhicules privés d’au moins 21 %. L’Espagne n’a pas lancé de Zones à Faibles Emissions, mais des Zones Basses Emissions, ce qui reprend globalement les mêmes principes que les ZFE françaises. L’intermodalité est également largement favorisée, comme une augmentation significative des pistes cyclables.
Enfin, Madrid, la capitale espagnole, a mis en place le Projet Madrid 360. Pour lutter contre la pollution, ce projet consiste en la mise en place de mesures drastiques, comme la ligne Zéro qui a multiplié le nombre de bus pas 10, ou encore comme les vignettes définies selon la classe des véhicules, sur un système similaire à celui de notre classification Crit’Air, et sur un système similaire aux restrictions de circulation des ZFE.
Au véhicule électrique, sa borne de recharge : mais pourquoi ?
Les avantages de disposer de sa propre borne de recharge pour son véhicule électrique sont multiples. Une fois listés, il vous apparaîtra comme une évidence d’envisager le véhicule et la borne conjointement, comme deux éléments indissociables.
- L’aspect pratique : Disposer de son propre équipement de recharge est extrêmement confortable, et apporte la sérénité nécessaire après l’acquisition d’un véhicule dont les moyens de charge publics restent encore peu développés;
- Plus qu’un choix, un besoin : Certaines zones géographiques sont encore très mal desservies par le réseau public de recharge. Ces mêmes zones sont bien souvent rurales, là où l’usage du véhicule personnel est plus important du fait de l’absence de transports en commun ou de facilitation des déplacements;
- Un réseau public inadapté : S’il tend à se développer pour satisfaire aux attentes, le réseau public de recharge n’aura jamais vocation à satisfaire les besoins individuels quotidiens de chaque véhicule électrique particulier. Il vise la recharge de masse pour de longs trajets, ou bien mise sur son pouvoir d’attractivité pour inciter à la consommation ou à la découverte;
- Le coût de la charge : Sur les bornes publiques de recharge pour véhicule électrique, l’opérateur récupère une marge sur le tarif au kW ou à la durée de charge, qui peut être jusqu’à 4 fois plus cher que la charge à domicile. En revanche, évidemment, il faut acheter la borne et la faire installer. Mais l’investissement peut rapidement être amorti.
A quel prix faire installer une borne de recharge privative dans les Pyrénées-Orientales ?
Le coût d’une borne de recharge privative doit s’étudier selon deux paramètres : celui de la fourniture, et celui de l’installation :
- L’achat de la borne de recharge: Son coût peut aller de 300 € pour l’entrée de gamme (faible puissance, sans option), à 1 500 € voire 2 000 € pour les plus performantes, équipées d’options connectées. Ce sont les tarifs des wallbox, à domicile donc. Les bornes bien plus performantes installées parfois en entreprise ou par les collectivités, allant au-delà des 22 kW de puissance, sont évidemment bien plus onéreuses;
- L’installation de la borne de recharge: Il faudra compter de 300 à 600 € pour une pose simple, qui pourra augmenter selon l’état du tableau électrique et les conditions d’installation. Ici encore, ces tarifs valent pour une installation à domicile. Sur un parking d’entreprise ou de copropriété, où l’installation se fera peut-être en réseau pour une gestion collective et partagée, le tarif sera assurément plus élevé.
Le devis remis par l’installateur détaillera le tarif appliqué à la prestation d’installation, notamment selon le type d’installation intérieure ou extérieure, la puissance nécessaire selon la borne choisie, la complexité du raccordement électrique selon les contraintes techniques rencontrées, les travaux d’aménagement nécessaires qui en découleront, et le coût de chaque matériel et matériaux utilisés pour l’installation, notamment s’il est nécessaire d’aménager l’espace différemment.
Ajoutons à ces coûts d’installation, ceux de l’utilisation et de l’entretien de l’IRVE :
- Le coût d’utilisation : Le coût de la charge du véhicule sera environ 4 fois moins élevé que le plein d’un véhicule thermique pour la même autonomie. On estimera entre 9 et 12 € le coût d’une recharge complète d’un véhicule électrique avec une batterie d’une capacité moyenne de 50 kWh. Aussi, une charge pour 100 km reviendra à 3 € d’électricité tout au plus, contre 9 à 11 € de carburant. Il sera possible d’intégrer des options permettant d’optimiser la rentabilité de la borne, comme notamment la gestion dynamique de la charge, qui permettra à la borne d’adapter sa consommation selon la disponibilité du réseau;
- Le coût de la maintenance : Elle devra s’opérer a minima tous les deux ans. Cette visite est incluse dans le contrat de maintenance de l’installateur. Il vérifiera le bon fonctionnement des organes de coupure et procèdera au dépoussiérage de la carte électronique et des composants. Cette prestation d’environ 1 heure coûtera une centaine d’euros.
Déduire les aides incitatives du coût d’achat et d’installation de la borne de recharge IRVE
Les restrictions et obligations en cours et à venir concernant les véhicules les plus polluants sont décriées par nombre d’acteurs locaux qui dénoncent un sujet extrêmement clivant, stigmatisant, favorisant la fracture sociale. Se convertir à l’électrique n’est malheureusement pas qu’une question de conscience écologique et environnementale, et les automobilistes non équipés ne sont pas tous des réfractaires à cette révolution automobile. Le budget encore faramineux que représente cette acquisition n’est tout simplement pas accessible à nombre de Français, qui dénoncent de fait des mesures à deux vitesses, qui favoriseront l’isolement, la dépendance, et la précarité. Aussi, pour ne pas freiner davantage le déploiement du véhicule électrique, l’Etat subventionne son acquisition, mais également celui de la borne de recharge qui lui est associée :
- Un crédit d’impôt: Il peut prendre en charge jusqu’à 75 % de la fourniture et de la pose de l’infrastructure installée chez des particuliers (qu’ils soient propriétaires ou locataires dans le cadre du droit à la prise, en résidence principale ou secondaire, cumulables), plafonné toutefois à 300 € par logement équipé ; montant qui peut être doublé dans le cas d’un couple soumis à une imposition commune et disposant de deux véhicules électriques;
- La prime énergie: Elle finance les travaux d’économie d’énergie sans conditions de revenus, dont l’infrastructure de recharge fait partie également;
- La TVA à 5,5 %: Les particuliers qui font installer une borne de recharge à domicile peuvent bénéficier d’une TVA réduite sur la facturation de travaux de pose, d’installation et d’entretien du système de charge;
- Une prime Advenir: Les structures de recharge à usage individuel dans un habitat collectif sont éligibles à cette aide financière de l’Etat qui correspond à 50 % des dépenses induites par la fourniture et l’installation du matériel, avec un plafond fixé à 960 € HT. Les structures à usage partagé y sont également éligibles, avec un plafond fixé à 1660 € HT.
A qui faire appel pour installer une borne de recharge dans les Pyrénées-Orientales ?
Depuis 2017, il est obligatoire de faire appel à un électricien disposant d’une qualification IRVE (Infrastructure de Recharge pour Véhicule Electrique). Mais alors pourquoi ?
- Parce que c’est une obligation légale. Et pourquoi est-ce une obligation légale ? Parce que son intervention garantit un travail sérieux, expert, et sécuritaire. Lorsque l’on touche au câblage électrique en ajoutant un système pouvant charger un véhicule durant plusieurs heures d’affilée, mieux vaut s’assurer que le professionnel ait été formé en théorie comme en pratique, en continu, avec des remises à niveau annuelles;
- Parce que l’Etat engage sa responsabilité. L’Etat s’engage à financer une partie de la fourniture et de l’installation de l’équipement de recharge du véhicule électrique, toujours dans son ambition forte d’impulser la dynamique de transition énergétique, en passant par la transition automobile. En subventionnant à la fois l’achat du véhicule électrique, l’achat de la borne de recharge, et le coût de son installation, l’Etat engage sa responsabilité. La contrepartie des aides financières accordées réside donc dans le fait de faire intervenir cet expert qualifié, pour s’assurer de participer au développement d’un réseau privé de recharge sécuritaire et répondant aux exigences des normes européennes en matière d’électricité;
- Parce qu’il garantit l’indemnisation en cas de sinistre. En effet, en cas de sinistre causé ou subi par l’installation, l’assureur habitation ou auto n’indemnisera l’assuré qu’à l’unique condition qu’elle eut été installée par un électricien certifié IRVE. Une attestation d’installation délivrée par le professionnel devra être fournie.
Notons toutefois que si la borne de recharge présente une puissance inférieure ou égale à 3,7 kWh, alors l’intervention d’un installateur certifié IRVE n’est pas obligatoire, bien qu’elle reste recommandée.
Comment faire appel à un installateur IRVE dans les Pyrénées-Orientales ?
Les installateurs IRVE sont nombreux sur le marché. Les échéances fixées pour renouveler une partie du parc automobile la plus polluante au profit de véhicules plus propres fait évidemment les bonnes affaires des électriciens qualifiés IRVE, dont le carnet de commandes est bien rempli. Aussi, dans les Pyrénées-Orientales comme ailleurs, il est plutôt simple de trouver un installateur IRVE.
Les pages jaunes en ligne listeront les professionnels à proximité du secteur, mais ne permettront pas d’établir un comparatif des prestations pour solliciter l’installateur présentant la prestation la plus compétitive. Il sera donc préférable, simple et rapide de faire appel aux comparateurs en ligne. Après avoir renseigné les critères propres à l’installation, comme le lieu d’intervention, le type d’utilisation, les conditions d’installation, etc., le comparateur établira un comparatif d’offres similaires, suffisamment concurrentielles pour satisfaire le client. Les comparateurs sont 100 % gratuits, rapides et efficaces, sans aucune obligation d’engagement, et le tout depuis son domicile.